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Au programme scolaire : l'histoire minière

Crédit photo : Rachel Notteau 


« J’avais envie de faire fi des préjugés »

Sandrine Bereaud est enseignante d'histoire et de géographie depuis 1994 au lycée Darchicourt à Hénin-Beaumont.

« Je ne suis pas originaire de la région, et pourtant cela fait maintenant 28 ans que je transmets l’histoire de la mine à mes élèves qui vivent dans le bassin minier. J’avais envie de faire fi des préjugés. J’en ai ras-le-bol du misérabilisme. Comme je dis toujours « On en a fini avec la mine décrite par Zola ! Il faut en être fier ». Et cela permet de  renverser la façon de voir les choses. C’est très intéressant pour moi d’en discuter avec mes élèves. Certains n’ont pas toujours conscience d’habiter un territoire aussi riche, d’autres apprennent des faits qu’ils ne connaissaient pas. En 2017, j’ai été approchée par la Délégation académique pour l’art et la culture (Daac) pour trouver des outils éducatifs qui permettent de transmettre l’histoire minière dans les établissements scolaires. Quand on est enseignant au Mont-Saint Michel ou à Paris on n’a pas besoin de se battre pour raconter l'histoire de son territoire. Les programmes scolaires sont déjà élaborés. » 

 

 

Immersion en classe de terminale

Dans le cadre d'une séance sur le "Patrimoine", l'enseignante Sandrine Bereaud raconte à ses élèves de terminales, en spécialité HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique et Science Politique) l'histoire minière dans le bassin du Nord-Pas-de-Calais. 

Cours sur l'histoire de la mine. par Rachel Notteau
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Crédit photo : Rachel Notteau 

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« Les terrils et les chevalements ont toujours fait partie du paysage »»

Enzo Mayeux, 17 ans est élève en première HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique et Sciences Politiques). Il a toujours grandi dans le bassin minier mais découvre l'histoire du territoire avec son enseignante. 

 

« Comme j’habite à Hénin-Beaumont, je connaissais déjà un peu ce que c’était la mine. Quand j’étais petit, mes parents me rabâchaient souvent l’histoire de mon grand-père dès que je ne travaillais pas assez bien à l’école. Au départ, mon grand-père ne devait pas être mineur mais comme il ne voulait plus aller à l’école, il est descendu au fond. Là bas, il aurait vu un mineur se faire amputer le bras, car il était coincé à cause d’un éboulement.  Mes parents ont peut-être extrapolé l’histoire pour que je travaille bien à l’école. (Rires). J'étais donc familier avec la mine. En plus, pour moi, les terrils et les chevalements ont toujours fait partie du paysage. C’était mon quotidien. D’ailleurs, quand je partais en vacances dans une autre région et que je voyais des montagnes, je disais « Regardez les terrils ! » Avec Madame Béreaud, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas ces paysages dans les autres territoires. En fait, je ne connaissais pas la richesse ni l’histoire du bassin minier avant que je ne l’étudie au lycée.  » 

 

Fanions réalisés par une classe de première HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique et Science Politique) accrochés partout dans le lycée. 

Crédit photo : Rachel Notteau 

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